Conditions de travail en Guadeloupe : Des contraintes plus physiques que rythmiques

Publié le 30 juin 2015 | Dernière mise à jour le 26 décembre 2016

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Aux Antilles-Guyane, le rythme de travail est moins contraint qu’au niveau national mais les pénibilités physiques y sont plus fréquentes. En Guadeloupe, 36 % des salariés sont concernés par au moins trois contraintes physiques et 27 % par au moins trois contraintes de rythme. Les contraintes machiniques sont plus pesantes que la pression temporelle. Par ailleurs, une organisation moins souple et des marges de manoeuvre limitées côtoient une moindre formalisation des procédures et de meilleurs rapports sociaux journaliers. Les contraintes physiques affectent trois salariés sur quatre dans l’agriculture, et un sur deux dans la construction. Les ouvriers et les employés de commerce et services cumulent plus souvent les contraintes. Leurs emplois sont les plus exposés puisque les pénibilités physiques augmentent les risques d’accidents de travail.

La position debout prolongée constitue la principale pénibilité physique, 56 % des salariés guadeloupéens y sont confrontés. Cette proportion dépasse le niveau national de cinq points, comme les deux autres contraintes les plus citées : postures pénibles et déplacements longs ou fréquents affectent 40 % des salariés. Néanmoins, les risques professionnels sont moins fortement ressentis en Guadeloupe, les salariés se sentent moins exposés aux accidents et peu concernés par la manipulation de produits dangereux. La part de salariés gênés par un environnement bruyant est moindre en Guadeloupe, alors qu’à l’inverse, hommes et femmes sont plus fréquemment soumis à une mauvaise qualité de l’air au travail, surtout dans les emplois du nettoyage/entretien et dans certains métiers de type artisanal (jardiniers, maçons, livreurs…).

En savoir plus :

L’enquête conditions de travail 2013, sixième édition au niveau national, vise à enrichir le socle de connaissance sur le thème des conditions de travail. D’initiative nationale, elle est menée par l’Insee sous maitrise d’ouvrage du ministère du travail et à l’initiative de la Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES). Des extensions régionales permettent de couvrir pour la première fois quatre départements d’Outre-mer (Martinique, Guyane, Guadeloupe et La Réunion). Elles sont réalisées par l’Insee en partenariat avec des acteurs publics régionaux. Pour la Guadeloupe, il s’agit de la Dieccte, de la CGSS, de l’Aract et du CESR.

Pour en savoir plus : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=26&ref_id=22563